« Ce pays est celui de la déesse Manducée.
Les jambons, les poulardes farcies, les oies grasses, les canards obèses, les truffes, les gâteaux de millet et de maïs, y pleuvent » *.
C'est en ces termes que George Sand (baronne de Dudevant) décrit le territoire de l'Albret, une terre fertile, généreuse... et bien sûr gourmande à souhait !
Et pour cause... Capitale gasconne de l'art de vivre, des festivités et du bien manger, Nérac propose aux gourmands et aux amateurs de produits du terroir d'émerveiller leurs papilles gustatives.
L'Albret, terre de saveurs et de traditions
Oubliez la légende de la poule au pot ! Bien qu'associée au plus célèbre de nos gascons, cette recette légendaire n'est pas véritablement une tradition culinaire de l'Albret. Les produits gourmands de notre terre, fleurons de notre patrimoine gastronomique, sont le fruit d'une ancestrale tradition culinaire et paysanne. La cuisine gasconne utilise les produits du terroir (fruits des coteaux et légumes des plaines) et les produits de l'élevage et de la chasse.
Dans ce pays à la tradition cynégétique durable, les gibiers sont monnaie courante à la table des gascons. À la Renaissance, les pâtés de gibier ornent déjà les tables du roi de Navarre. Depuis, la tradition des pâtés n'a pas fléchi. Le plus fameux d'entre eux, la Terrine de Nérac, entre dans l'Histoire au XVIIIème siècle, et perdure dans le monde gastronomique jusqu'à nos jours. Reconnus alors au niveau national et même européen, ces pâtés de perdrix confites dans du saindoux et garnis de truffes de Nérac et de foie gras, font le bonheur des gourmets, bien que la recette, toujours restée secrète, ait évolué depuis.
L'Albret, terre calcaire et boisée, recèle mille merveilles naturelles
Quoi de mieux qu'une bonne fricassée de champignons pour accompagner des mets carnés ?
Le plus rare et le plus exquis d'entre eux, la truffe, est particulièrement apprécié des Néracais. Produit traditionnel bien que coûteux, le diamant noir est réputé en Albret depuis le XVIIème siècle et continue de conquérir le cœur des gourmets. Le champignon précieux apporte une touche d'élégance et donne cet arôme si particulier qui bonifie les plats de tous les jours (beurre truffé, omelette truffée, brouillade à la truffe) mais permet aussi quelques fantaisies culinaires (glaces à la truffe), toujours appréciées de tous. Chaque année, la truffe est mise à l'honneur fin janvier : le Marché aux truffes est consacré à la valorisation de ce produit de caractère, qui a l'avantage de se marier tout en finesse avec les produits de notre terroir.
Tels les festayres, à l'occasion des incontournables Fêtes de mai (1er week-end de mai), ne manquez pas la vieille tradition culinaire des tripettes néracaises, à déguster à l'occasion du petit-déjeuner. Ce plat emblématique, conçu à partir de tripes de veau (assaisonnées au vin blanc et à l'Armagnac), est ancré dans l'histoire néracaise, puisant ses racines dans le petit restaurant de Mme Castex, « Le Bon coin », qui était situé avenue Georges Clémenceau.
Pour accompagner un bon repas, suivez l'adage de notre bon roi Henri IV « Bonne cuisine et bon vin, c'est le paradis sur terre » et n'oubliez pas les produits de la vigne. L'Albret, terre ensoleillée, est une matrice sans pareille pour les vignobles de caractère, d'où naissent des crus typiques : Armagnac, Floc de Gascogne, vin de Buzet, qui accompagnent merveilleusement bien les mets d'ici… à consommer avec modération évidemment !
Le traditionnel marché du samedi matin, |
Un marché haut en couleurs
Vous trouverez nombre de nos bons produits chez les commerçants néracais, et au marché traditionnel du samedi matin réputé pour la qualité de ses étals.
Retrouvez-y les fruits et légumes qui font la renommée de nos terres, les fameux melons gorgés de soleil, les fraises goûtues (qui font par ailleurs l'objet d'un concours lors des fêtes de mai) et les pruneaux moelleux.
Alors laissez-vous aller, et goûtez, sans plus tarder, aux saveurs de la cuisine gasconne… Tel George Sand, vous garderez, à n'en pas manquer, un souvenir mémorable de la gastronomie néracaise.
* George Sand, Histoire de ma vie, tome 4, 1855